11h11 – La Newsletter Du Mois De Campus Com – Édition « Carte de voeux, sous-cotée? »

1# Selon vous, la carte de vœux est-elle aujourd’hui un peu has been ou a-t-elle encore de belles années devant elle ?

Dorothée Trancart : Pour moi, la carte de vœux est un incontournable. Loin d’être ringarde, je trouve justement que c’est une tradition qu’il faut conserver et pérenniser. Il y a plusieurs raisons à cela. La première, c’est qu’elle permet de créer du lien, d’entretenir, de renforcer et de fidéliser les relations. Nous sommes toutes et tous pris dans une spirale où les échanges sont toujours plus nombreux, rapides, tous les jours, avec tout le monde, nos collègues, nos partenaires, nos prestataires… On ne prend pas toujours le temps.

D’une certaine façon, la carte de vœux, lorsqu’elle est personnalisée et pensée avec sincérité, démontre un temps pris pour l’autre, une preuve de considération, ainsi qu’un véritable intérêt pour son destinataire. Lorsqu’elle s’apparente à une vraie note personnelle, il y a une symbolique qui me parle et me touche.

2# Vous parlez de symbolique, est-ce que la carte de vœux reste tout de même un outil de com’ stratégique ?

D.T. : Évidemment, au-delà de l’aspect émotionnel, la carte de vœux reste, dans nos métiers, le vecteur d’une image, d’une institution. Elle met en avant l’identité, la valeur de la marque. Elle nous permet de faire des annonces et de passer des messages clés stratégiques pour donner le ton de l’année à venir. Elle est aussi, bien sûr, un outil relationnel puissant quand il s’agit de reprendre contact avec des partenaires, de renouveler et de renforcer ses relations professionnelles ou avec ses communautés, de fidéliser. Mais j’insiste, stop à l’automatisation ! Selon moi, la personnalisation est indispensable. Il suffit de quelques mots pour donner un supplément d’âme aux vœux, marquer les esprits, et éviter qu’ils ne finissent directement à la poubelle…

3# Les vœux, c’est aussi un sujet brûlant sur la question du papier ou l’impact CO2 des courriers électroniques. D’un point de vue d’éco-responsabilité, comment trouvez-vous le juste équilibre ?

D.T. : C’est une question qui me parle particulièrement. L’IAE Paris-Sorbonne est en effet engagé dans une démarche de politique verte. Nous nous donnons pour objectif l’amélioration durable de la gestion des ressources et des déchets, le développement d’une politique plus ambitieuse en termes d’achat responsable, de transport et de sensibilisation en interne. Nous privilégions toujours des solutions économes, raisonnées et responsables pour limiter ou compenser notre empreinte environnementale. Concrètement, cela veut dire, entre autres : limitation des aplats de couleurs, imprimeurs labellisés Imprim’Vert favorisant des matières (comme les encres) les plus responsables et au choix d’un papier bénéficiant d’un éco-label, envoi de vœux électroniques pondéré en particulier pour nos partenaires à l’étranger.
À titre d’exemple, nous avons envoyé une carte de vœux 2021 à semer* qui, en plus d’offrir de jolies fleurs au printemps, témoignait clairement de notre engagement RSE. Cette édition print a eu beaucoup de succès auprès de nos publics. Nous avons reçu de nombreux retours enthousiastes quant à l’originalité et la symbolique de ces vœux ensemencés ! 

Question bonus : un conseil à donner pour les vœux de demain ?

D.T. : Continuez à imaginer et à envoyer vos vœux… mais de façon raisonnée et personnalisée (la sobriété peut, elle aussi, faire naître de la créativité) !

Site web de l’IAE Paris-Sorbonne Business School : https://www.iae-paris.com/fr 
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