Il y a quasiment 5 ans jour pour jour, notre agence publiait les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec l’Afci, l’association française de communication interne. Celle-ci était consacrée à la communication interne dans les universités et avait impliqué 50 universités, représentées par leurs Président(e)s, Directeur(trice)s Généraux des Services, Responsables communication et chargé(e)s de communication interne.
A l’occasion du 18ème colloque de l’ARCES (association des responsables de communication de l’Enseignement Supérieur) consacré cette année au même sujet, nous en retraçons ici les principaux enseignements.
Les choses ont-elles évoluées 5 ans plus tard ? A vous de nous le dire… 😉
Les principaux enseignements de notre étude de 2013 :
La communication interne est perçue comme un enjeu stratégique dans les établissements, particulièrement depuis le passage à l’autonomie des universités et notamment au regard des nouvelles problématiques liées à la gestion des ressources humaines et au management. Elle est considérée comme un puissant levier pour :
- Expliquer et partager les grandes orientations des établissements ainsi que les réformes du secteur
- Conduire le changement dans le meilleur climat social possible
- Accompagner les chantiers RH
Mais cette vision n’est pas traduite dans les faits :
La communication interne ne fait pas l’objet d’une véritable stratégie, mais se structure « au fil de l’eau ».
Elle se traduit presque uniquement dans une approche « outils » (newsletters, journaux internes, événementiel…) dont les performances ne sont pas évaluées.
Elle se développe avec des ressources très limitées, sur les plans humain (peu de personnel dédié ou formé – 37 des 50 établissements déclarent que personne au sein du service communication n’est spécifiquement et uniquement en charge de la communication interne) comme budgétaire (moins de 20 000 euros d’investissement par an en moyenne).
Elle est envisagée essentiellement sur un mode descendant (peu de dispositifs d’écoute ou transversaux) et s’appuie peu sur les managers et les cadres des établissements.
Sur ces constats, nous avions formulé 5 recommandations :
1- Entrer dans une nouvelle ère de la communication interne : passer d’un outil de diffusion d’information à un véritable outil de transformation (visant à modifier les comportements mais aussi à créer le meilleur climat social possible).
2- Faire de la communication interne un outil d’anticipation et non de « réparation ».
3- S’appuyer sur la communication interne pour développer le sentiment d’appartenance, favoriser les échanges et la transversalité.
4- Restructurer les dispositifs de communication interne actuels : faire travailler ensemble les acteurs concernés autour d’une stratégie collective (gouvernance, communication, ressources humaines), professionnaliser les équipes dédiées et les doter de moyens adaptés, agir sur 2 niveaux, en développant à la fois une communication globale et en accompagnant les managers dans une mission de communication auprès de leurs équipes.
5- Développer des outils de communication innovants, ambitieux et puissants en ayant soin d’évaluer avec précision leurs performances.